Confinement
Respectons l’espace et le rythme de vie de nos chiens

Depuis plusieurs jours (semaines), certains d’entre nous ont de plus en plus de difficultés à cohabiter avec les personnes qui partagent leur logement.

Et s’il en était de même pour les chiens ? il est évident qu’un chien a besoin de relations sociales, mais il a aussi besoin de moments de solitude.

 

Notre présence constante bouleverse le quotidien de nos chiens.

Témoignage de PIPO, chien de petite taille, race indéterminée, âgé de 12 mois :

« Avant je me promenais avec Elle, c’était sympa, je reniflais tous les arbres, je faisais pipi sur les roues des voitures, je faisais la fête aux humains dans la rue. Maintenant ce n’est plus pareil Je sors avec elle comme avant, on fait moins de rencontres, mais surtout dès qu’on rentre à la maison, Lui me fait ressortir pour me promener et faire pipi… mais je n’en ai pas envie !! Je veux faire la sieste sur mon coussin !! »

Si nous observons attentivement notre chien, nous pouvons constater qu’il passe une grande partie de la journée à ne rien faire… et cela nous arrangeait quand nous étions au travail et qu’il restait tranquille tout seul dans l’appartement sans faire de bêtises.

Conseil n°1 :

Ménageons plusieurs moments de calme pour le chien dans la journée.

 

Certains chiens font plus de demandes d’attention depuis l’instauration du confinement.

Témoignage de HAPPY et SUZY, shih tzu âgés de 4 et 5 ans :

« C’est cool, on peut monter sur le canapé tout le temps et se coucher sur eux, ils nous font encore plus de câlins qu’avant. Pourvu que ça dure ! »

Les chiens très proches des humains avec qui ils vivent, voire trop attachés à eux, auront du mal à rester seuls après le déconfinement.

Conseil n°2 :

Ménageons plusieurs moments de solitude pour le chien dans la journée.

 

Le chien de la famille peut agresser lorsqu’il est perturbé

Témoignage de Django, chien de grande taille, race indéterminée, âgé de 3 ans :

« Je dormais dans mon panier quand le Petit est arrivé en courant et a sauté sur moi. Je n’aime pas être dérangé quand je dors. J’ai relevé les babines pour lui dire que je n’étais pas content. Il a continué, ses Parents travaillaient devant leurs écrans. J’ai grogné, le Petit a continué. Je me suis levé pour me rapprocher des Parents. Le Petit s’est accroché à ma queue, et je me suis retourné rapidement en aboyant pour lui dire d’arrêter. Il a crié et il y avait du sang qui coulait sur sa main que j’avais prise entre mes dents… »

« Touche pas à mon corps, touche pas à mon dodo, touche pas à ma nourriture » ; ces droits essentiels doivent être respectés PAR les chiens, ET aussi POUR les chiens.

Conseil n°3 :

Surveillons encore plus les enfants en bas âge qui ne sont pas capables de comprendre les signaux envoyés par le chien.
Le chien mange tranquillement dans une pièce, la gamelle est retirée afin que l’enfant n’y accède pas. Le chien peut être isolé une à deux fois dans la journée, pour « faire la sieste » sans être dérangé par les enfants et à chaque fois qu’il en fait la demande, même si vous aviez prévu de faire quelque chose avec ou pour lui.

Conseil n°4 :

Arrêtons de faire des bisous sur le crâne ou des caresses en nous baissant vers le chien. Cette approche de haut en bas, en face à face, met souvent le chien mal à l’aise, cette situation n’étant pas habituelle entre chiens. L’intrusion dans son espace privé est susceptible d’entraîner des agressions qui peuvent facilement être évitées.

Conseil n°5 :

En règle générale, demandons au chien de venir plutôt que d’aller vers lui, pour qu’il ne soit pas surpris et qu’il n’ait pas de doute sur une éventuelle mauvaise intention. S’il ne vient pas, il suffit de se déplacer un peu et de demander à nouveau la même chose. Quand il vient, lui demander de faire assis permettra soit de le récompenser de la voix, soit de lui proposer de nous suivre. Moins il y a d’émotion, mieux c’est !

 

Dominique LACHAPELE, Béatrice LAFFITTE, Françoise SCHWOBTHALER

docteures vétérinaires, DIE vétérinaire comportementaliste